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Soleil et Grotte

Exposition collective
gb agency, Paris
30 Juin - 26 Juillet 2023


Les couleurs cachées au cœur géologique de la nature ; l’équilibre d’une hanche posée dans l’espace ; les objets de la mémoire, entre reflets et transparences ; le passage du temps, entre images volées à des moments d’apparente insignifiance, aux petits objets qui accompagnent la journée ; trois semaines durant lesquelles les œuvres de Dove Allouche, Chloé Royer, Mark Geffriaud, Apostolos Georgiou et d’Elené Shatberashvili habitent gb agency, accompagnées par le soleil de l’été.

Exhibition view, Soleil et Grotte, 2023

Exhibition view, Soleil et Grotte, 2023

Apostolos Georgiou, Untitled, 2023

Exhibition view, Soleil et Grotte, 2023

Dove Allouche, Evaporite_15, 2019

Exhibition view, Soleil et Grotte, 2023

Elené Shatberashvili, Deux Aubergines, 2018 / Nature morte au miroir 3, 2023

Exhibition view, Soleil et Grotte, 2023

Apostolos Georgiou, Untitled, 2023

Elené Shatberashvili, Pomme de terre orange, 2023

Exhibition view, Soleil et Grotte, 2023

Mark Geffriaud, 7102, 2017

Mark Geffriaud, Tes mais 6, 2023

Exhibition view, Chloé Royer, Untitled (hips), 2021

Soleil et grotte est l’exposition d’été 2023 de gb agency, avec les œuvres de Dove Allouche (Sarcelles, 1972), Apostolos Georgiou (1952, Thessalonique), Mark Geffriaud (1977, Vitry sur Seine), Chloé Royer (1989, Paris), et Elené Shatberashvili (1990, Tbilissi).

Les Evaporites (Evaporite_15, 2019) de Dove Allouche sont le résultat du dialogue établi par l’artiste avec les matériaux et l’histoire du Trianon jaune du château de Versailles. Réalisant que le minéral le plus utilisé au Château n’était pas précieux comme l’or mais le gypse plutôt modeste que l’on trouve sous tous les décors, Dove Allouche s’est rendue dans la carrière qui fournissait cette pierre à l’origine, en obtenant d’elle une série de fines coupes rectangulaires. Un filtre a ensuite été appliqué à chacune de ces coupes, révélant de manière inattendue une palette de couleurs et de textures qui témoignent de la richesse d’une pierre qui cache sous une forme comprimée une histoire géologique de plusieurs milliers d’années souvent ignorée.

Dans la même salle, les œuvres récentes d’Apostolos Georgiou (toutes Untitled, 2023) dialoguent avec les peintures d’Elené Shatberashvili. Les dessins de Georgiou s’éloignent de la technique du peintre qui choisit l’acrylique sur toile en grands formats dans lesquels les personnages sont présentés à une échelle presque 1:1, produisant un dialogue direct et particulier avec le spectateur. Sur les dessins sur papier présentés, les personnages d’Apostolos Georgiou restent expressifs et imposants, même si leur dimension a changé. À côté d’eux, et intercalées dans l’exposition, on trouve les peintures d’Elené Shatberashvili, dans lesquelles une réflexion sur la taille s’opère également. L’artiste cherche toujours à reproduire des objets à l’échelle réelle, ne s’écartant qu’occasionnellement d’une représentation figurative où s’entrechoquent images et objets de mémoire.

Ressemblant soit à des jambes, soit à la structure d’un dispositif de marche ou d’une créature, la sculpture de Chloé Royer (Untitled (hips), 2021) s’élève dans les airs et s’appuie contre le mur, comme si elle contemplait l’espace, le maintenant silencieusement en équilibre. À proximité, Mark Geffriaud complète l’exposition avec des œuvres où les souvenirs se superposent dans des jeux de transparences, à la fois bidimensionnels et tridimensionnels, comme c’est le cas de la sculpture intitulée 7102 (2017) où une batterie, une gomme et une pierre d’hématite apparaissent flottantes dans un bloc de plexiglas, ou dans la série plus récente intitulée Tes mais (2023), où le nitrate d’argent est utilisé pour créer une surface à la fois réfléchissante et transparente, posée sur des images trouvées.