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Floating Worlds

Group show including the work of Dove Allouche, Robert Breer, Mark Geffriaud, Tirdad Hashemi, Pratchaya Phinthong, Roman Ondak and Chloé Royer.
gb agency, Paris
October 10 - November 14, 2023


Floating Worlds presents highlights from our gallery program, including works by Robert Breer, Mark Geffriaud, Roman Ondak, Pratchaya Phinthong, Tirdad Hashemi (in collaboration with Shaghayegh Rezvani), and Chloé Royer.

Floating Worlds présente certains artistes fondateurs du programme de la galerie, notamment des œuvres de Robert Breer, Pratchaya Phinthong et Roman Ondak, ainsi que des productions inédites de Tirdad Hashemi en collaboration avec Shaghayegh Rezvani, et de Chloé Royer.

Les œuvres énigmatiques de Chloé Royer (FR,1989) donnent le ton d’une exposition où s’entrechoquent différentes formes et disciplines. Magma (2023) est une série de photographies prises à la surface de l’eau, devant laquelle a été placée une installation composée d’un arrangement de tissus. L’image qui en résulte est une image de mouvement et de couleur dans des tons proches de ceux de la peau humaine, évoquant un corps dansant sans jamais être figuratif. En trouvant les énergies correspondantes entre l’installation, la performance et la photographie, Chloé Royer continue à défier les formes fixes de création, embrassant plutôt la notion et les possibilités d’hybridation.

Dove Allouche (FR, 1972) joue constamment avec les limites entre photographie et dessin dans deux séries, Sunflowers (2016-2018) et Repeints (2019-2020). Pour Repeint 9, l’artiste a collaboré avec les conservateurs du musée du Louvre en charge du département Renaissance, photographiant et amplifiant des échantillons microscopiques prélevés sur des peintures. Les œuvres qui en résultent sont des synecdoques visuelles hypnotiques dans lesquelles une micro fraction d’une œuvre - montrant des couches de matériaux - représente une peinture entière d’une manière inédite: depuis l’intérieur; dans la série Sunflowers, Allouche a détourné le processus chimique de la photographie ancienne afin de créer une série d’oeuvres lumineuses réalisés en appliquant dans le noir de l’argent et de l’étain liquides sur un tirage cibachrome non développé, l’oeuvre ne se révélant qu’à la morsure de la lumière.

Dans un espace adjacent, quatre peintures réalisées par Tirdad Hashemi (IR, 1991) en collaboration avec Shaghayegh Rezvani en 2012 alors qu’elles sont toutes deux à Téhéran, nous donnent un aperçu des premières pratiques de lae peintre. Tous les éléments de ses œuvres ultérieures sont déjà présents dans ces toiles qui montrent des scènes oniriques aux perspectives juxtaposées rappelant les œuvres surréalistes de Leonora Carrington ou de Frida Kahlo. La ville est la toile de fond de la vie et de la mort, de l’amour et de l’angoisse dans des scènes qui deviennent encore plus puissantes à la lecture de leurs titres poétiques. En 2023, Tirdad Hashemi a retravaillé ses peintures avec un ajout de matières pour en souligner la composition.

Le Float (Tambour) de Robert Breer (USA, 1926-2011), datant de 1972, habite l’espace, une sculpture motorisée silencieuse qui se déplace de manière aléatoire, soulignant le rôle du visiteur dans la perception et l’achèvement de l’œuvre d’art. Une peinture, sans titre de 1953, appartient à une période où Robert Breer développait à Paris un vocabulaire formel du mouvement et de liberté, expérimentant les déplacements de formes géométriques dans ses films d’animation dés 1952, puis dans ses sculptures motorisées, incorporant tacitement le visiteur comme élément d’une composition en perpétuelle évolution.

À proximité, Fork (2020) de Pratchaya Phinthong se dresse au milieu de l’espace d’exposition, reflétant le visiteur sur sa surface irrégulière. Faisant partie d’un projet lancé par l’artiste au Laos - l’une des régions les plus bombardées au monde - Fork utilise du métal fondu provenant de bombes non explosées, transformant la matière de ce qui était autrefois une arme de destruction ciblant particulièrement les civils, en une sculpture hypnotique.

Enfin, Elements (1992) de Roman Ondak témoigne de l’obsession précoce de l’artiste pour les marqueurs de temps, pour les traces que l’attente laisse dans notre vie quotidienne, dans les objets les plus banals et les plus délicats. En plaçant un certain nombre de sachets de thé derrière un verre jaune, l’artiste donne un marqueur de temps, chaque sachet correspondant à un jour de travail dans l’atelier, c’est un lent travail de décantation des idées, d’infusion de celles-ci, répété jour après jour pour donner naissance à une oeuvre.