Exposition personnelle
gb agency, Paris
9 Septembre - 8 Octobre 2022
La pratique artistique expérimentale d’Olu Ogunnaike se situe entre la sculpture, la gravure, la performance et l’installation. Considérant les arbres et les produits qui en sont issus comme des dépositaires de la mémoire des lieux et des communautés dans lesquels ils poussent, il cite le bois comme un marqueur de rencontres possibles : entre le passé et le présent, entre les gens et les espaces qu’ils habitent.
Pour An enclosed garden, sa première exposition personnelle à gb agency, Olu Ogunnaike réfléchit au white cube en construisant un espace dans un espace. Les murs créent une structure en relation avec l’architecture existante de la galerie, générant l’idée de zones délimitées et d’un chemin qui les traverse et les contourne. En arrivant dans la galerie, les visiteurs entrent dans une expérience encadrée qui les place instantanément dans l’ici et maintenant de l’environnement. Toutefois, le parcours prédéterminé n’est qu’une suggestion, car il est également possible de se faufiler entre les ouvertures. L’espace de la galerie doit être découvert, redécouvert, vu sous de nombreux angles et points de vue différents ; il faut bouger et se plier pour y accéder.
Olu Ogunnaike aborde les hiérarchies systémiques à travers des matériaux et traite les bois exotiques et des métaux précieux comme l’or, l’argent et le bronze dans ses installations de la même manière que les matériaux de construction ordinaires. Il se tourne également vers les pages de livres de bibliothèque retirés de la circulation pour souligner le rôle important qu’ils jouent dans la compréhension de la société. Imprimées, découpées au laser ou physiquement présentes, les mauvaises herbes sont un leitmotiv dans l’exposition, servant de métaphore à la force et à la beauté de l’indésirable et du déchet. L’installation propose une redéfinition alchimique des matériaux comme moyen de réévaluer à la fois les structures et les valeurs.
Le paradoxe d’un espace défini délimité par des murs pénétrables trouve un écho dans Leftovers, une œuvre minimale de six formes rectangulaires, résultat d’un excès de poussière de charbon de bois qui marque l’œuvre à la fois dans l’action de sa création et dans son absence. Le caractère performatif et éphémère de l’œuvre d’Ogunnaike est ainsi mis en évidence, dans une œuvre à la fois personnelle et généreuse qui nous invite à chercher des alternatives et à nous affranchir des normes strictes. Avec les sculptures en argent moulées à partir de bateaux en origami, on perçoit un véhicule poétique vers un lieu d’inclusion et d’empathie.
Olu Ogunnaike, né en 1986, vit et travaille à Londres, au Royaume-Uni.
Expositions individuelles (sélection): I’d rather stand, Museum Folkwang, Essen, DE ; Crumbs, CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux, FR ; The Same Way You Came In?, Royal Academy of Arts, Londres, UK (2021) ; London Plain, Cell Project Space, Londres, UK (2020) ; Nutrition for the Next, Jupiter Woods, Londres, UK (2018).
Expositions collectives (sélection): Villa Arson, Nice, FR (à venir en 2023) ; Testament, Goldsmiths CCA, Londres, UK (2022) ; Domestic Drama, HALLE FÜR KUNST Steiermark, Graz, AT (2021) ; Nesting ; Sunken Ecologies, Margate Now21, Sunken Gardens, Kent, UK ; Performing Objects, Hua International, Beijing, CN ; The Feuilleton : I will bear witness:Piggy-backing-from the Edicola, Spoleto et MACRO Rome, IT ; Governmental Fires, FUTURA, Prague, CZ (tous en 2021) ; Memory Game,Villa Lontana, Rome, IT (2020).