La mort de Masha Amini, jeune femme kurde tuée par la police des mœurs le 16 septembre 2022, a déclenché un mouvement de protestation qui s’est emparé de toutes les villes d’Iran. Nombre de femmes iraniennes sont descendues dans la rue, soutenues par les hommes pour crier leur colère face au régime et à la loi instaurée depuis la révolution islamique de 1979. Toutes et tous réclament plus de libertés, notamment la fin du port du voile obligatoire, et des changements profonds dans le pays.
Le régime iranien répond par la violence, la répression, la torture et inflige aux personnes arrêtées de lourdes peines, menant parfois à la condamnation à mort.
Depuis le début des émeutes, les galeries, les centres d’art, les fondations et les théâtres sont à l’arrêt, refusant de normaliser la situation. En écho, les artistes iraniennes, iraniens et internationaux et notamment les graphistes, soutiennent et documentent ce mouvement révolutionnaire par la création d’images, d’affiches, de vidéos d’animation ou de pochoirs. Puisant dans la culture iconographique iranienne et le langage visuel international (telle que les images de luttes de Cuba, Mai 68…), ces artistes mêlent la calligraphie perse, le graphisme et les codes visuels contemporains pour porter en images sur les réseaux sociaux la voix de celles et ceux qui risquent leur vie au quotidien en Iran.
À partir du 8 mars 2023, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, La Galerie, centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec aux côté des lieux d’art et des réseaux à travers la France, parmi lesquels le Musée d’Art Moderne de Paris et le Palais de Tokyo, témoignent ensemble de leur soutien aux Iraniennes et aux Iraniens, en habillant leurs façades et espaces intérieurs d’affiches issues des réseaux sociaux et du compte Instagram @iranianwomenofgraphicdesign réalisées à l’occasion des manifestations.
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